26 avril Aujourd’hui table de.

On a installé la table devant la cheminée. Ça rend la pièce bancale mais on mange au chaud. Naturellement, c’est aussi là qu’on s’installe pour faire les devoirs, pour jouer à Zombie Kids ou remonter le lego de la Ford Andria d’Harry Potter 2. Dans cette maison pourtant bien grande, c’est le point de rassemblement un peu étriqué. Bizarrement, on n’y a pas de place attitrée. Tant que Tonton est à côté des deux enfants qui le réclament à grands cris.

25 avril Aujourd’hui la famille

Aujourd’hui, la famille, c’est à 5 et c’est rare, étonnant et pas dommage. C’est intéressant, cet équilibre là. Comment mes enfants incluent cet adulte de plus dans l’équation, comment ils appréhendent sa force tranquille, comme ils ont perçu combien je lui fais confiance.au

Aujourd’hui, la famille, c’est encore que des mecs autour de moi et c’est un peu marrant parce que dans mes jeux d’enfants, mes ami.e.s imaginaire étaient essentiellement des amis.

Aujourd’hui, la famille, c’est un peu trop parce que c’est comme ça, je ne suis jamais dans le comme il faut et toujours dans le un peu trop et ou le un peu pas assez.

Aujourd’hui, la famille, ce sont les vacances, les étoiles dans les yeux des enfants un peu et beaucoup de temps devant la cheminée.

22 avril Aujourd’hui je renonce à.

Aujourd’hui, je renonce à contrôler mon poids.

J’ai réalisé en me pesant ce matin que je pèse 20 kilos de plus qu’au début de ma deuxième grossesse.

Ça signifie également que je suis plus lourde aujourd’hui qu’enceinte. Alors qu’on était littéralement deux.

Pour autant, aujourd’hui, rien ne m’a aidé à manger léger. Ni la veille. Ni l’avant veille.

L’Homme est capable de me sortir des répliques comme « Je vais prendre une Napolitaine pour pas te tenter parce que tu l’aimes pas » alors qu’il vient de me demander de commander des pizzas pour lui et les gosses.

Quand je rentre dans ma cuisine, il y a les deux seau de chocolats de Pâques (oui, mes enfants ont leur poids en chocolat deux fois pas an, merci la belle-famille) bien en évidence sur le plan de travail sans que ça fasse sourciller quiconque.

De temps en temps, J me demande si j’ai réussi à perdre du poids. Il est hyper encourageant (not) avec des phrases comme « encore 15 kilos et c’est bon ».

(Anecdote : un jour ce mec m’a dit, dans une de mes énièmes périodes de régime, que quand j’aurais atteint mon objectif, on se marierait. Pas dans le sens où mon poids est une condition à un éventuel mariage mais il voyait ça comme, je sais pas exactement, une récompense sans doute. Mon regard a du être éloquent parce qu’il a retropedalé immédiatement avec toute la maladresse possible venant d’un seul et même être humain.’

Je suis responsable de la charge mentale de tout ce que je mange : je fais les courses, j’élabore les menus, je prépare, j’anticipe les dates de péremption, je compose de manière à ce que toutes les personnes assises à table ait de quoi faire un repas. Certains soirs, 4 assiettes, 4 compositions différentes, si je tiens à manger des légumes de temps en temps.

Et en fait, il y a 5 ans, environ, avant de tomber enceinte de Popcorn, je me trouvais grosse. Aujourd’hui, évidemment, je me trouve grosse.  Bon, la différence c’est que ma psy et ma sage femme m’ont fait remarquer, tout en délicatesse et en emmenant ça très bien, mais, que ce serait une bonne idée pour ma santé que je perde un peu de poids.

Et c’est vrai que moi, je voudrais y arriver. Parce que mes genoux et mes plantes de pieds me font un peu la gueule. Parce qu’il m’est plus compliqué de jouer au sol avec mes enfants. Parce que faire cours au 3e étage exige que je me surveille en montant.

Pour l’image de moi, par contre, rien à faire. Au contraire, je m’habille plus facilement maintenant que j’ai arrêté de chercher à faire comme si j’essayais de pas montrer que j’avais du gras. Maintenant, il n’y a pas de matière, de coupe, de couleur, qui pourraient faire croire quoi que ce soit. Je sursaute peut-être encore un peu quand je me vois en photos, mais il faut dire que c’est rare, j’ai peu l’occasion de mettre à jour l’image que j’ai dans la tête.

Donc aujourd’hui je renonce à scruter les chiffres et les contenues de mes assiettes. En tout cas, pour cette période, où le poids de l’effort est trop lourd pour moi seul.

Plus tard, on verra.

Vous savez, mon épitaphe, ce sera : « Elle a fait du mieux qu’elle pouvait ».

21 avril Aujourd’hui plaque de rue.

Ouh alors ça, les plaques de rue, c’est pas un truc très répandu dans ma ville. C’est pourtant franchement utile de trouver où tu te situes à chaque angle de rue. Mais non, visiblement, on est censé deviner, marcher ou connaître ça par cœur.

Bon, c’est vrai qu’avec Maps dans nos téléphones (ou équivalent), on n’en a plus autant besoin, des plaques de rue. Mais bon, ça garde son charme et son utilité. Les numéros, aussi, d’ailleurs. Ça devrait être obligatoire sur toutes les façades et devantures !

Je dis ça mais aujourd’hui, on n’a pas eu besoin des plaques de rue parce que le plus loin qu’on a été, c’est Intermarché, et on sait s’y rendre et en revenir sans connaître les noms de rue. Demain, on quitte chez nous, ce sont les vacances, on aura peut-être davantage besoin des plaques. Ou de Maps…

19 avril  Aujourd’hui mains touchées.

Doigts frôlés des élèves autour de câbles colorés de notre matériel de Web radio. Ça se tortille comme une autruche du cul, tous ces fils. A se demander comment les sons trouvent leurs chemins. Et pourtant, pourtant, ils s’alignent comme des petits soldats sur la paire d’audacieuses lignes bleues, attendant d’être hachés, montés, copiés, nettoyés. Cette activité là pourra définitivement bien me plaire !

16 avril Aujourd’hui faux et usage de faux.

Alors non, ça ne me parle pas, ce sujet. Dans ma journée n’était pas fausse, pas de fausse note, pas de faux pas. Ce n’était pas une journée facile, non, ce serait faux de le dire, mais il y a eu de belles choses dedans. J’ai été touchée par des mots d’élèves (qui n’était pas tous les miens), j’ai su écouter des besoins à moi, j’ai souri, on m’a serré dans des bras. Il y a eu le reste aussi mais on peut le laisser tomber dans l’oubli.